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Justin Trudeau part a la reconquete de l’Ouest

by Yasmine Berthou (Feat. Frederick Gagnon)

Tribune de Geneve
February 7, 2018

Sa visite ressemble à une opération de séduction. Depuis mercredi, Justin Trudeau est aux États-Unis pour faire avancer l’épineux dossier de la renégociation de l’Aléna (Accord de libre-échange nord-américain) et trouver une issue aux conflits commerciaux qui empoisonnent les relations entre les deux pays.

C’est notamment le cas du bois d’œuvre canadien utilisé par l’industrie de la construction américaine, lequel est en moyenne surtaxé de 20%, et celui du secteur des pâtes et papiers auquel les États-Unis imposent des droits compensatoires allant jusqu’à 10%. «La stratégie choisie par Ottawa depuis l’élection de Donald Trump consiste à faire preuve de prudence pour ne pas froisser le président américain et à trouver des alliés chez les décideurs et chefs d’entreprise», analyse Frédérick Gagnon, titulaire de la Chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal.

Moins de quatre mois après un premier passage à la Maison-Blanche, le chef du gouvernement libéral canadien reprend la route. Cette fois pourtant, c’est à distance que Justin Trudeau et Donald Trump s’observeront. L’itinéraire du premier ministre ne passera pas par Washington.

«On a cependant l’impression que Trudeau essaie de gagner du temps, ajoute le chercheur. Plus les négociations sur l’Aléna se prolongeront, moins Trump aura le pouvoir de les conduire à terme.» L’échéance des élections américaines de mi-mandat, en novembre prochain, verra peut-être le début d’une campagne électorale anticipée aux États-Unis et ce sera alors le statu quo.

Discours rodé

Le premier ministre a commencé sa tournée par Chicago, troisième ville la plus peuplée des États-Unis, avant de s’envoler vers Los Angeles pour y défendre «l’interconnexion des économies canadienne et américaine et les bienfaits du libre-échange». «Il va marteler un discours rodé pour faire comprendre au plus grand nombre l’importance du Canada dans l’économie de chaque État américain», estime Erick Duchesne, directeur du département de sciences politiques de l’Université Laval à Québec.

L’enjeu est de taille: le Canada est le premier consommateur de produits made in USA et 10 millions d’emplois américains dépendent directement des relations commerciales entre les deux voisins. En 2016, leurs échanges totalisaient 664 milliards de francs suisses.

Justin Trudeau va également profiter de chacune de ces tribunes pour souligner l’importance des services publics et leur impact positif sur la prospérité de la classe moyenne. Et «même faire valoir le progressisme canadien avec ses bonnes conditions de travail et l’importance accordée à l’égalité homme-femme», croit M. Duchesne.

Dernière étape: San Francisco, le cœur mondial des nouvelles technologies. Le premier ministre ira à la rencontre de nombreux chefs d’entreprise. C’est bien à eux qu’il souhaite vendre le potentiel économique de son pays.


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